C’est moi le Chef !

Ils sont plusieurs en ce moment, sur notre modeste planète, à revendiquer ce statut, chacun dans leur pays, dans leur Nation. Ils sont surtout accrochés à leur pouvoir et ils sont souvent prêts à tout pour le garder. Ce peut être soit des individus,

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mais ils ne sont jamais seuls et sont soutenus à fond par ceux qui profitent pleinement du système mis en place pour eux et par eux. Parfois ce sont des groupes plus élaborés qui se cachent derrière des doctrines ou une religion. La frontière entre individu seul et groupe est assez difficile à distinguer. Les tyrans ne naissent et n’accèdent au pouvoir que parce qu’ils sont aidés, soutenus… ceux qui aident les tyrans à s’installer y trouvent souvent leur compte. Parmi tous les Etats que compte notre planète en ce début du 3ème millénaire, combien sont de réelles démocraties où les droits de l’homme sont intégralement respectés et où chaque individu peut vivre dignement et en sécurité ?

Bachar El Assad.

En premier lieu, c’est à l’individu qu’on pense. Mais on constate rapidement que c’est beaucoup plus compliqué que cela. Dans sa jeunesse, il n’envisageait même pas de carrière politique. C’est parce que son frère ainé est mort accidentellement que son père l’a rappelé en Syrie et l’a préparé à sa succession. Premier paradoxe : une République où on semble être président de père en fils. Cependant, c’est bien un président élu. Il est même élu avec une grande majorité. Alors, pourquoi cette révolte et ce soulèvement d’une partie de la population en 2011, c’est à dire une petite dizaine d’années après son élection ? Depuis le début de cet autre “printemps arabe”, Bachar Al Assad ne cesse de se décrire en défenseur d’une nation stable et laïque, face à une vague de terrorisme soutenue financièrement, militairement et humainement par des puissances étrangères. Est-il vraiment le défenseur de la laïcité ou le représentant des alaouites ? Qui finance son imposante armée et ses énormes moyens de répression ? Difficile de résumer les problèmes Syriens à une simple révolution réprimée… on assiste à une guerre civile dont les enjeux sont assez flous, même si l’objectif principal reste la conservation du pouvoir pour Bachar et la prise du pouvoir pour ses opposants. Toujours est-il que pour le garder, ce pouvoir, Bachar Al Assad n’hésite pas à employer les grands moyens, même les armes chimiques… ce franchissement de ce que certains appellent “les lignes rouges” va-t-il vraiment faire réagir les autres “Nations” du globe ? Combien de Chefs d’Etat actuellement en poste approuvent sincèrement les changements de régime quels que soient les endroits où ils se produisent ? Ils ont tellement peur que ces cris de révolte ne gagnent leur propre pays.

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Elections en Iran.

Il y aurait donc un pouvoir politique en Iran ? En vérité le véritable pouvoir est dans les mains du “Guide Suprême” qui a mis tous les cadenas possibles et imaginables pour garder ce pouvoir. Mais c’est peut-être du clergé même que viendra la contestation la plus véhémente qui fera vaciller l’ayatollah Ali Khamenei.

Ainsi, c’est le candidat réputé le plus modéré , Hassan Roani, qui gagne ces élections Nous verrons dans quelques jours si le peuple iranien qui souffre depuis de longues années sous le joug religieux  réussira à concrétiser le début de sa libération.

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Le monde Turc.

C’est une République, qui se dit laïque, même si son premier ministre ne cache pas son attachement à l’Islam. Fort de sa légitimité, qui remonte quand même à 2007, ce premier ministre, Recep Tayyip Erdogan n’hésite pas à employer les moyens que l’Etat met à sa disposition pour mater toute forme de contestation. La répression est violente et militairement moderne. Suffira-t-elle à enrayer cette révolution naissante ? Et qui sont réellement ces révolutionnaires ? De simples contestataires temporaires ou toute une jeunesse qui voit certaines classes de sa population s’enrichir rapidement alors que leur avenir à eux, malgré leurs études et les efforts de leurs parents, semble bouché ? Des Islamistes encore un peu plus extrémistes profiteront-ils de ces troubles pour tenter d’orienter la Turquie vers un islamisme un peu plus radical?

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Le plus étrange c’est quand même que malgré le climat de crise économique dont on nous rabat les oreilles depuis presque 5 ans maintenant, les Etats déploient très vite des moyens militaires imposants et sophistiqués, brulent sans compter leurs munitions dévastatrices pour mater la moindre contestation susceptible de menacer l’ordre établi, l’ordre établi par eux et pour eux

Quand on se penche un peu sur l’histoire de cette région, histoire qui connut ses heures de gloire, déjà dans l’antiquité, on remarque une foule d’états artificiels, construits arbitrairement par d’autres grandes puissances, et certains très récemment. Ajoutons des sous-sols particulièrement riches et on comprend aisément l’intensité des tensions qui règnent dans cette zone.

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