Huit mars 2013

La journée de la femme! Bonne date pour reprendre mon clavier et déverser ma bile sur le NET. Tout doucement j’avais délaissé mon site qui n’avait retrouvé un regain d’activité que lors de la campagne électorale des élections présidentielles. Cette fois, ce n’est pas un site statique que je compte faire vivre, mais un blog… me suivrez vous?

Huit mars,  et journée de la femme. L’occasion donc de parler des injustices dont elles peuvent être plus ou moins victimes selon l’endroit où elles sont nées mais une occasion de plus également pour rappeler toutes les injustices existantes sur notre terre. Ces injustices dont on ne peut que s’indigner, encore et encore, encore et toujours.

Merci à toi, Stéphane Hessel, toi qui avait su RÉSISTER et qui t’étais INDIGNE, mais toi aussi qui hélas nous a quitté cette semaine. J’avais placé ton manifeste sur la table de chevet de mon ancien site. Je recommande à nouveau sa lecture à ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de le dévorer.

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Un extrait:
“Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers: pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la sécurité sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis, toutes choses que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance.”

Une autre grande disparition, cette semaine: Hugo Chavez. Bien sûr, la presse de droite s’est empressée de caricaturer le personnage et son régime qui certes n’était peut-être pas un modèle de démocratie. On ne peut nier cependant que cet homme a réussi à redistribuer les énormes profits de la manne pétrolière de son pays aux catégories les moins favorisées de son peuple. Regardons dans les autres endroits où cet or noir coule à flot quels sont les uniques bénéficiaires  de ces richesses…c’est un raccourci un peu facile voire malhonnête de dire qu’il n’a fabriqué qu’une société d’assistés.

chvez

Réduire les inégalités ne plaît pas à tout le monde… pas à Agnès Verdier Molinié qui lors de l’émission “Ce soir où jamais” diffusée sur France 2 s’est encore livrée à un éloge dithyrambique du capitalisme libéral dont le carburant serait justement l’accroissement de ces inégalités.
Cela pourrait faire plaisir de voir cette admirable émission arriver sur France 2 à une heure un peu plus avancée qu’elle ne l’était auparavant sur FR 3. J’ai cependant été un peu déçu par le casting. Comment ? Pour la journée de la femme, inviter encore le neurobiologiste Jean-Didier Vincent et l’avocat Thierry Lévy. On ne se souvient donc pas combien ils avaient  été odieux face aux invitées femmes ce soir du 31 mai 2011. Mais qui donc leur a offert leurs entrées? http://www.papygrognon.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=89%3Ace-soir-jamais&Itemid=67
Je ne suis pas persuadé non plus que les femmes invitées à cette émission étaient les plus appropriées pour parler de l’évolution de la femme dans la société et de ce long combat mené aussi bien par des femmes que par des hommes pour une meilleure égalité.
Le thème 2013 de      http://www.journee-de-la-femme.com       était “défendre la laïcité , c’est aussi défendre notre liberté”.

Je m’y suis pris trop tard pour participer au concours de textes mais voici ce que j’aurais eu envie d’envoyer.
La laïcité, c’est quoi au juste? On en entend souvent parler mais on a bien du mal à la définir. D’ailleurs, dans le dictionnaire, on ne trouve aucun synonyme. Peut-être que pour nous, Français du 21ème siècle, nous y sommes tellement habitués que nous sommes devenus incapables d’imaginer ce que nous perdrions si un quelconque pouvoir venait à  la limiter. Regardons mieux et écoutons les témoignages de ces femmes de Gao, au Mali et nous comprendrons très aisément pourquoi elles ont acclamé les soldats français comme des Libérateurs. Mesurons à sa juste valeur leur soulagement d’avoir retrouvé le droit de s’habiller comme elles veulent, le droit de marcher bras nus dans la rue, le droit de parler à quiconque, aussi bien homme que femme, le droit d’échanger des regards, un sourire, des pensées, le droit de chanter, de danser, de rire ou de pleurer. Le droit de vivre comme elles le veulent, comme elles l’entendent, comme elles le sentent, en accord avec leur conscience et leur dignité.
Elles ont commencé à retrouver un peu de la laïcité qu’on leur avait volée.

      femmes-de-Gao
  Témoignage sonore. Cliquez sur le petit triangle.

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